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Hommes célèbres et chocolat
1743 -
Adam Manesca capitaine de navire et son importante cargaison de cacao
1864 -
Exposition Franco Espagnole de Bayonne - Consécration du " CHOCOLAT DE BAYONNE "
Prosper Mérimée(1803-1870)
Louis de Rouvroy de Saint-Simon
raconte dans ses mémoires, l’anecdote suivante à propos du chocolat :
Le duc de Saint-Simon
(1675-1755)
retrace dans ses mémoires
son séjour à Bayonne.
ANECDOTES
< HISTOIRE 
© Création spotimago - 2015
Adam Manesca a comparu le 3 octobre 1743 par devant le Lieutenant général de l'Amirauté de Guyenne à Bordeaux.
La déclaration de ses déboires a été  signée par son Lieutenant sur l'Hercule Jean Condrinne (né en 1715 à Capbreton), son Pilotin Jean Casalis (né en 1725 à Bayonne) et le maître chirurgien Jean Charles Fizet (24 ans, né en Guadeloupe)
Vaisseau de ligne l'Hercule
Louis Philippe Crépin (détail)
Au mois d'octobre 1742 Adam Manesca(1) capitaine de navire arme l'Hercule dans le port de Bayonne de vin, boeuf, farine, eau de vie, pour faire route vers la Martinique et Saint Domingue pour le compte de Jacques Féger(2) négociant de Bordeaux.
 
Le 6 décembre, il quitte La Martinique pour l'ile de Saint Domingue, et le 11 arrive sur la Côte de Caracas , dans le port La Guaïra pour la vente des marchandises de sa cargaison payable en cacao. Le 2 mars 1743, ayant à son bord une grande partie du chargement de cacao, Manesca  assiste à l'arrivée dans la rade d'une escadre anglaise avec l'intention de s'emparer de la ville.
Le combat s'engage de une heure de l'après midi à sept heures du soir. Pris de panique l'équipage de l'Hercule se réfugie à terre . Le lendemain les seize navires anglais prennent le large.
 
Le 26 mars Adam Manesca quitte le port de La Guaira, avec son chargement composé de :
-quatre mille six cents fanègues(3)  de cacao
-dix sept mille piastres en or et argent
-une caisse  contenant environ cent quarante marcs d'argenterie ouvragée
-quatre cent cottes de cuir de bœuf
le tout évalué à six cents soixante six mille livres.
 
Faisant route vers Saint Domingue, nouvelle déconvenue pour Adam Manesca., il est arraisonné par deux navires armés Anglais et conduit malgré ses protestations sur l'ile de Saint Christophe après vingt cinq jours de navigation. Manesca et ses hommes sont traités ignominieusement (sic) souffrant parfois de faim et de soif, considérés comme les prisonniers d'une nation ennemie. La cargaison et ses papiers sont confisqués.
Un ami lui conseille de tout abandonner et de fuir sur un petit bateau vers l'ile voisine de saint Eustache. Le gouverneur hollandais lui prête un bateau et son équipage pour l'emmener de St Eustache à La Martinique où il arrive malade le 15 juin.
De là, il est passager sur un navire de Bordeaux où il arrive au mois d'octobre pour rendre compte à son armateur Jacques Féger et à l'Amirauté de Guyenne.
 
Saint Eustache ILOT  d'une superficie de 21 Km2 (Iles au Vent des Antilles)
 

(1)Adam Manesca est décédé à Biarritz âgé de 86 ans dans sa maison Pernaut quartier Boussaingorry. Ancien capitaine de navire, 1er jurat et maire de Biarritz (1744-45) Longévité exceptionnelle pour un capitaine de navire.
 
(2)Jacques Féger natif de Tréguier en Bretagne, reçu bourgeois de Bordeaux en 1709. Associé à Barthélémy Gramont né à Bordeaux, d'une famille originaire de Biarritz. (armement du navire le maréchal de Mouchy)
 
(3)Fanègue mesure de capacité pour les grains en Espagne et Portugal et selon la provenance Caraque, Guayaquil, St Domingue.. = 50 kgr environ. Marc : mesure d'argenterie au XVIIe & XVIIIe. Nombreux tanneurs à Bayonne et Hasparren au XVIIIe siècle pour les peaux en provenance du Canada ou d'Amérique
Tasse à moustache
collection privée
Chocolatière et son moussoir
collection privée
Raphaël PADILLA  dit CHOCOLAT
 
Clown légendaire et populaire, son duo comique avec son complice Foottit est devenu mythique dans l’histoire du cirque.
Footit, le visage entièrement blanchi, portant une large combinaison, chaussures et bas blancs, parlant avec un fort accent anglais, était mis en valeur par Padilla à la peau noire, portant chapeau haut de forme, redingote et culotte de couleur rouge.
Padilla souffre douleur de son partenaire, trompé, dupé, terminait toujours son numéro en s’exclamant : «  Je suis chocolat… ! ».
 
Le 5 novembre 1917, Georges Footit et Charles Barbier, tous deux artistes de cirque sont venus déclarer à la mairie de Bordeaux le décès au N°43 de la rue Saint Sernin de leur confrère : Raphaël PADILLA, âgé de 49 ans, né à l’Ile de Cuba (Amérique), clown de cirque, sans aucun autre renseignement. (acte n° 1631- Etat Civil Bordeaux-1917-)
Raphaël Padilla a été inhumé dans le carré des Indigents du cimetière protestant de Bordeaux.
 
Georges Footit (Tudor Hall) 32 ans et Charles Barbier 44 ans (dit Bob O’Connor) artistes, résidaient 6 rue Castelnau d’Auros à Bordeaux. Ils se produisaient au cirque Rancy, place des Quinconces.
 
Marie Grimaldi compagne de Padilla avait eu deux enfants, une fille décédée jeune et un fils Eugêne (1891-1934) clown successeur de son beau père. Arrivé très jeune de Cuba à Bilbao sans papiers officiels, Padilla n’avait jamais pu l’épouser. On avait des doutes également sur son véritable patronyme.
 
Le N° 43 rue St Sernin ayant disparu la plaque commémorative Raphaël Padilla a été posée au cimetière protestant.
 
CINEMA : Omar SY interpréte R.PADILLA dit CHOCOLAT réalisation Roschdy Zem (sortie février 2016)
Pierre Jeliote (1713-1797)
 
Natif du Béarn, il fut un célèbre chanteur lyrique, protégé de la marquise de Pompadour à la Cour. Il accompagna Mozart chez le prince de Conti.
 
Chaque année, lors de ses séjours en Béarn, il se fait le commissionnaire des ses amis parisiens. Il tient un  livre de ses dépenses mois par mois. Au mois de juillet 1779 il vient à Bayonne et achète du chocolat pour 148 livres pour l’abbé  Simonin et Mr de Magnanville, et cent bouteilles de Jurançon (139 livres) pour Mr de La Reynière.
Jeliotte achète également des Jambons et des barils de graisse d’oie.
 
Il place ses capitaux chez les armateurs  Fréger de Bordeaux, dont les navires rapportent de gros bénéfices grâce au « trafic du bois d’ébène ».
Antoine de Gramont 1604-1678
Cardinal Mazarin 1602-1661
Moré et Andrea Salvator cuisiniers Italiens renommés, furent  appelés à Paris pour entrer au service du cardinal de Mazarin et du maréchal de Gramont seigneur de Bidache.
 
Ces Chefs d’Office étaient fort bien rémunérés par les grands seigneurs du royaume.
 
Nicolas Audiger, chef d’office de  Olympe Mancini comtesse de Soissons et des plus opulents seigneurs de la Cour, précise que Mr de Gramont était toujours fort généreux et très curieux  des nouveaux produits qu’il souhaitait découvrir.