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Cardinal Lorenzo COZZA
Chocolat de régime Dardenne
Le chocolat et ses vertus
Bayonne au XIX° siècle : les vertus du chocolat
SANTÉ
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Écrit médical sur le chocolat
Antonio Colmenero de Ledesma
Trad. en français en 1643 par René Moreau
Trad. en latin en 1644 par Marco Aurelio Severino
 

• La duchesse de Berry séjourna à Bayonne au mois de juillet 1828. Logée au palais épiscopal, elle se rendit à Béhobie, visita l’Ile des Faisans, fut reçue à la mairie d’Irun et déjeuna à Saint Jean de Luz.
Pendant son absence, son fils âgé de huit ans tomba gravement malade. Mme de Gontaut Navailles, duchesse de Gontaut-Biron, Gouvernante des Enfants de France, fit appel au docteur Joseph Ducasse médecin chef de l’hôpital militaire de Bayonne qui administra au jeune duc de Bordeaux, du chocolat chaud préparé par un artisan de confiance.
Le futur Henri de Chambord fut revigoré très rapidement grâce au chocolat de Bayonne
(Docteur Ducasse (1775-1859 Bayonne) Chevalier L.H.)
 
• Le Chocolat Menier de Noisel sur Marne, recommandé pour ses qualités digestives est en vente dés 1838 chez Mr Le Bœuf pharmacien Bayonnais ;
 
• Mr Espenan fabricant breveté du Roi  vend en 1842 chez Tourré 2 rue de la Salie à  Bayonne son chocolat analeptique au salep de Perse, au Lichen d’Islande, recommandé aux personnes faibles de poitrine.
Pub Nestlé, 1944 - Collection Weiss, Y. Naël
Longtemps médecins et spécialistes de la nutrition ont débattu afin de déterminer les effets du chocolat sur la santé. Il faut dire que jusqu'au XIX° siècle, le chocolat, considéré comme un remède,  était vendu dans les pharmacies.
 
Le chocolat noir contient des nutriments favorables à la santé. Ainsi, il renferme des acides gras mono et poly insaturés qui font baisser le taux de mauvais cholestérol, contrairement au chocolat au lait qui apporte des matières grasses qui peuvent le faire monter.
 
Les antioxydants, les flavanoïdes, comme dans le vin, contribuent également au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire. Les scientifiques ont montré que la consommation de 46 grammes par jour de chocolat riche en flavanols favorisait la bonne tenue de la paroi des artères et renforçait leur élasticité. Les polyphénols agiraient sur les plaquettes sanguines en fluidifiant le sang comme une aspirine naturelle.
 
On y trouve aussi des psychositimulants comme la caféine, la théobromine pour ses effets toniques, le magnésium (+/- 290mg/100g) et la phényléthylamine pour son action antidépresseur.
 
Enfin, des travaux ont permis de démontrer que la présence de certains tanins stimulant la motricité de la paroi intestinale et de fibres comme dans le pain, accélère le transit intestinal. ( Livre du docteur Hervé Robert "100% chocolat")
 
Comme disait le naturaliste allemand Alexandre de Humboldt, "Le fruit du cacaoyer est un phénomène que la nature n’a jamais répété. On n’a jamais trouvé autant de qualités réunies dans un aussi petit fruit".
 
Il est souvent indiqué comme un aliment reconstituant, tonifiant, donnant de l'énergie et du courage.
Les guerriers aztèques en buvaient pour combattre la fatigue, Napoléon 1er en consommait sur le champ de bataille ; durant la première guerre mondiale, le chocolat constituait des "vivres de réserve à n'ouvrir que sur ordre" et, pendant la deuxième guerre mondiale, il faisait partie des rations des soldats américains pour assurer leur moral.
Le chocolat a ses vertus, mais aussi ses préjugés et il est fort de constater que, bien souvent les idées reçues ont
la vie dure. Alors, coupable de gourmandise ? La voilà peut-être la vraie raison de ces à priori, notamment dans le domaine de la santé.
 
On parle parfois de "crise de foie" ; ce syndrome typiquement français ne correspond à aucune réalité physiologique et accuser le chocolat d'une telle nocivité n'est que méprise. Bien au contraire, en début de repas il ouvre l'appétit et en fin, il aide à la digestion.
On sait que très tôt, les premiers médecins espagnols, intéressés par la pharmacopée des amérindiens, montrent que le chocolat était utilisé pour lutter contre les problèmes digestifs, la dysenterie et les fièvres.
 
Le chocolat donne de l'acné, encore faux ! Il s'agit d'une maladie de peau causée par un excès de sébum dû à un déséquilibre hormonal. Pour preuve, on le retrouve dans les soins cosmétiques : le beurre de cacao, substance nutritive issue du pressage des fèves de cacao, grillées puis nettoyées, est utilisé pour son action hydratante, anti-âge et anti-cellulite.
 
Il favorise les caries ? À part si l'hygiène dentaire n'est pas respectée, au contraire. Le chocolat contient des substances qui protègent les dents : les polyphénols empêchent le développement des bactéries, les phosphates détruisent les acides formés et le fluor renforce la résistance de l'émail.
 
Pour finir, le chocolat fait-il grossir ? Cela dépend de
la consommation que l'on en fait ; préférer la qualité
à la quantité et associer une activité sportive régulière,
élimineront définitivement tout risque de prise de poids.
L’empereur Napoléon III déclara en 1860 :
« Le cacao n’est pas une marchandise de luxe, ce n’est point une gourmandise.
Il entre dans les denrées de grande consommation dont je proclame
le dégrèvement fiscal ; le chocolat est physiquement et moralement salutaire »
 
Aussi n’est-t-on pas surpris des brevets accordés de Fournisseur de l’Empereur à la maison Fagalde, premier industriel à Cambo & Bayonne, et de Fournisseur
de l’Impératrice à Cazenave, de Bayonne.